C'est pour cette raison que le professeur de musique au Campus Saint-Jean a accepté d'être juge au Choralfest 2016, dont l'événement s'est tenu lors de la première semaine du mois de mars à l'église Knox United de Calgary.
« C'est immense comme festival et il y avait beaucoup de diversité. On retrouvait des chorales de jeunes de la 4e année à des chorales d'aînés. La plupart des chorales provenaient toutefois du milieu scolaire avec plusieurs chorales communautaires », indique Laurier Fagnan.
Ce dernier était très heureux de retrouver plusieurs chorales provenant de l'immersion française. « C'est ce qui m'a incité à participer à ce festival comme juge pour une troisième fois. Cela m'a même permis de leur offrir des ateliers en français et de faire un peu de recrutement en même temps,» soutient le professeur de musique au Campus Saint-Jean. «J'ai pu travailler, entre autres, avec les chœurs de William Aberhart et de Western Canada High School, de grandes écoles d'immersion qui ont trois chorales chaque.»
Le concept de ce festival était le suivant : chaque chorale était sur place pour 120 minutes. Au cours de la première heure, trois chorales étaient présentes au même moment dans l'église Knox United et chantaient à tour de rôle pendant 20 minutes. Elles pouvaient, si elles le voulaient, recevoir alors une rétroaction des trois juges. Ensuite, pendant la deuxième heure, chaque chorale se retrouvait dans une salle et avait l'occasion de travailler avec deux des trois juges, qui prenaient alors un rôle de formateur.
« Comme juge, j'ai été à même de constater qu'il y avait de belles et de très bonnes chorales scolaires. Certaines étaient tout simplement incroyables », avance Laurier Fagnan. « Comme formateur, j'ai ensuite été en mesure de travailler la technique vocale et la musicalité de chaque ensemble », ajoute-t-il.
Ce dernier avoue avoir trouvé sa semaine très chargée, mais que cela en valait la peine. « J'aime beaucoup ce que je fais et j'aime partager ma passion et la joie du chant choral, surtout lorsque nous avons des jeunes qui semblent vraiment intéressés à parfaire leur technique et qui ont simplement besoin d'un peu d'encouragement », explique le professeur de musique.
Selon Laurier Fagnan, chaque chorale a un potentiel, si on y met l'effort et la discipline. « Oui, il y avait des chorales plus faibles que d'autres, mais les jeunes de celles-ci étaient très attentifs et désireux d'apprendre. C'est un peu mon travail également, de les inspirer à comprendre le potentiel de leur instrument individuel et de comment ce dernier peut contribuer pleinement au son de l'ensemble pour des interprétations expressives et bien chantées », conclut M. Fagnan.
Alors que l'année universitaire tire à sa fin, c'est encore un été chargé qui attend Laurier Fagnan. En effet, le professeur sera chef invité à des festivals à Ottawa, au Domaine Forget (Charlevoix) et à Vaison-la-Romaine (France).