« Les arrières-grand-parents de ma mère, qui provenaient de la Suisse, avaient comme langue maternelle le français, mais cela s'est complètement perdu en l'espace de trois générations. Mais, mes parents qui ne parlent pas français ont décidé de réintroduire le français dans la famille. Ils ont donc opté pour nous inscrire, mon frère, ma sœur et moi en immersion », a affirmé la jeune femme originaire de Cold Lake. « Lorsque je leur ai annoncé que j'avais l'intention de faire un baccalauréat en français, au Campus Saint-Jean à Edmonton, je crois qu'ils étaient fiers de ma décision », ajoute-t-elle.
Ce que Kaibree a trouvé au CSJ a largement dépassé ses attentes. « Ma belle-sœur était étudiante ici, alors je savais exactement dans quoi je m'embarquais en venant ici. La grandeur de l'établissement était parfaite. C'est peut-être devenu un cliché, car plusieurs étudiants partagent la même impression, mais me retrouver avec 750 étudiants dans un établissement de l'Université de l'Alberta correspondait exactement à ce que je recherchais », indique-t-elle. « Ce n'est pas pour rien que lorsqu'on parle de la famille de Saint-Jean, c'est quelque chose de concret et de très réaliste, comparativement à d'autres facultés », ajoute la jeune femme.
Découvrir sa passion
C'est grâce à la connaissance du français que Kaibree Drake a trouvé sa passion, ici à Edmonton. « Au milieu de mon baccalauréat, j'ai eu un emploi d'été dans un camp pour des enfants et adultes ayant des déficiences. Cette expérience m'a amené à poser ma candidature, il y a quelques mois, dans une compagnie qui offre un appui aux familles qui ont des enfants autistes. Une des raisons de mon embauche est que des familles francophones avaient besoin de services. Donc, j'offre des services bilingues à des enfants de 3 à 7 ans. Je leur enseigne des aptitudes sociales et des stratégies de régulation sensorielle. J'appuie également leur famille, en anglais ou en français, et j'adore vraiment cela », souligne celle qui a étudié à temps partiel cette année.
C'est vraiment pour des raisons personnelles que la finissante s'est intéressée aux enfants ayant des besoins spéciaux. « Lorsque j'étais adolescente, j'ai eu des défis de santé et j'ai passé une année en fauteuil roulant. Je crois que cela m'a influencée à essayer un emploi dans ce domaine, mais ce sont vraiment les enfants qui m'ont convaincue. J'adore étudier le cerveau, et comment chaque enfant est différent et spécial », présente Kaibree Drake.
Cette expérience professionnelle l'amènera à poursuivre ses études à la maîtrise dans ce champ. « Je me donne une année pour travailler, mais après, je prévois entamer une maîtrise soit en ergothérapie ou en orthophonie. J'aimerais vraiment faire les deux, mais il faut être réaliste et je vais devoir choisir, même si cette décision sera vraiment difficile », croit-elle.
Une personne engagée
Comme pour la plupart des étudiants, vie étudiante au Campus Sain-Jean est étroitement liée à engagement communautaire. Kaibree a été membre de l'exécutif de l'AUFSJ pendant trois ans. L'an dernier, année universitaire 2013-2014, elle était même présidente de l'association étudiante. « C'était une année difficile, car c'était l'année des compressions budgétaires ici à Saint-Jean. Nous avions réussi à mobiliser une centaine d'étudiants au Grand Salon, en novembre 2013, pour parler de la situation financière. Nous avions aussi initié une campagne de lettres auprès de la province », se remémore Kaibree Drake.
Plus récemment, elle a mis de l'avant avec Joël Baillargeon, Colin Champagne et David Jennings, un projet pour que l'Université de l'Alberta offre davantage aux étudiants francophones. Cette idée aura finalement fait son chemin alors que le Students' Union a adopté, le 25 mars dernier, une politique pour qu'il y ait plus de bilinguisme au sein de l'association, y inclut les services, les prix et les bourses. Également, la politique assure que le Students' Union prendra des mesures pour poursuivre des changements similaires au sein de l'administration de l'Université.
« J'ai toujours adoré être impliquée, et encore plus quand j'avais un projet concret devant moi. J'aime lancer des idées et ensuite, trouver des appuis pour les réaliser. Par exemple, j'ai mis de l'avant une Semaine de la fierté ici au Campus, chose qui n'existait pas avant. J'espère que certains de mes projets et des projets de mes collègues vont faire en sorte que la vie sociale et académique à Saint-Jean sera meilleure pour les étudiants actuels et futurs », présente-t-elle.
Que retient-elle de son passage au Campus Saint-Jean? « Le Campus m'a donné une fierté d'être francophile. Ce n'est pas n'importe où dans la francophonie qu'une fille anglophone qui parle mal français sera acceptée, et ce, même si elle fait des erreurs. J'ai eu le sentiment que je faisais partie à part entière d'une communauté que j'ai choisie et qui m'a acceptée tel que je suis », conclut-elle.
Ce que Kaibree a trouvé au CSJ a largement dépassé ses attentes. « Ma belle-sœur était étudiante ici, alors je savais exactement dans quoi je m'embarquais en venant ici. La grandeur de l'établissement était parfaite. C'est peut-être devenu un cliché, car plusieurs étudiants partagent la même impression, mais me retrouver avec 750 étudiants dans un établissement de l'Université de l'Alberta correspondait exactement à ce que je recherchais », indique-t-elle. « Ce n'est pas pour rien que lorsqu'on parle de la famille de Saint-Jean, c'est quelque chose de concret et de très réaliste, comparativement à d'autres facultés », ajoute la jeune femme.
Découvrir sa passion
C'est grâce à la connaissance du français que Kaibree Drake a trouvé sa passion, ici à Edmonton. « Au milieu de mon baccalauréat, j'ai eu un emploi d'été dans un camp pour des enfants et adultes ayant des déficiences. Cette expérience m'a amené à poser ma candidature, il y a quelques mois, dans une compagnie qui offre un appui aux familles qui ont des enfants autistes. Une des raisons de mon embauche est que des familles francophones avaient besoin de services. Donc, j'offre des services bilingues à des enfants de 3 à 7 ans. Je leur enseigne des aptitudes sociales et des stratégies de régulation sensorielle. J'appuie également leur famille, en anglais ou en français, et j'adore vraiment cela », souligne celle qui a étudié à temps partiel cette année.
C'est vraiment pour des raisons personnelles que la finissante s'est intéressée aux enfants ayant des besoins spéciaux. « Lorsque j'étais adolescente, j'ai eu des défis de santé et j'ai passé une année en fauteuil roulant. Je crois que cela m'a influencée à essayer un emploi dans ce domaine, mais ce sont vraiment les enfants qui m'ont convaincue. J'adore étudier le cerveau, et comment chaque enfant est différent et spécial », présente Kaibree Drake.
Cette expérience professionnelle l'amènera à poursuivre ses études à la maîtrise dans ce champ. « Je me donne une année pour travailler, mais après, je prévois entamer une maîtrise soit en ergothérapie ou en orthophonie. J'aimerais vraiment faire les deux, mais il faut être réaliste et je vais devoir choisir, même si cette décision sera vraiment difficile », croit-elle.
Une personne engagée
Comme pour la plupart des étudiants, vie étudiante au Campus Sain-Jean est étroitement liée à engagement communautaire. Kaibree a été membre de l'exécutif de l'AUFSJ pendant trois ans. L'an dernier, année universitaire 2013-2014, elle était même présidente de l'association étudiante. « C'était une année difficile, car c'était l'année des compressions budgétaires ici à Saint-Jean. Nous avions réussi à mobiliser une centaine d'étudiants au Grand Salon, en novembre 2013, pour parler de la situation financière. Nous avions aussi initié une campagne de lettres auprès de la province », se remémore Kaibree Drake.
Plus récemment, elle a mis de l'avant avec Joël Baillargeon, Colin Champagne et David Jennings, un projet pour que l'Université de l'Alberta offre davantage aux étudiants francophones. Cette idée aura finalement fait son chemin alors que le Students' Union a adopté, le 25 mars dernier, une politique pour qu'il y ait plus de bilinguisme au sein de l'association, y inclut les services, les prix et les bourses. Également, la politique assure que le Students' Union prendra des mesures pour poursuivre des changements similaires au sein de l'administration de l'Université.
« J'ai toujours adoré être impliquée, et encore plus quand j'avais un projet concret devant moi. J'aime lancer des idées et ensuite, trouver des appuis pour les réaliser. Par exemple, j'ai mis de l'avant une Semaine de la fierté ici au Campus, chose qui n'existait pas avant. J'espère que certains de mes projets et des projets de mes collègues vont faire en sorte que la vie sociale et académique à Saint-Jean sera meilleure pour les étudiants actuels et futurs », présente-t-elle.
Que retient-elle de son passage au Campus Saint-Jean? « Le Campus m'a donné une fierté d'être francophile. Ce n'est pas n'importe où dans la francophonie qu'une fille anglophone qui parle mal français sera acceptée, et ce, même si elle fait des erreurs. J'ai eu le sentiment que je faisais partie à part entière d'une communauté que j'ai choisie et qui m'a acceptée tel que je suis », conclut-elle.