La Grande Conférence du Doyen & le Congrès du Campus Saint-Jean
Présentation
Inaugurée l’année dernière, les Congrès annuels du Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta réunissent invités et experts mondiaux pour échanger et débattre des grands enjeux liés à la francophonie albertaine, canadienne et mondiale. Le but de ces congrès est de faire avancer la discussion sur ces grands enjeux, et d’appliquer les solutions trouvées aux communautés francophones de l’Alberta et de l’Ouest canadien.
Cette année, le Congrès du Campus Saint-Jean se déroulera du 18 au 19 avril. Pour son édition 2024, le sujet abordé par les participants du Congrès sera “Les enjeux de l’éducation postsecondaire francophone dans le contexte minoritaire : Le rôle du Campus Saint-Jean, défis et perspectives”.
Un panel de hautes personnalités ont déjà confirmé leur présence, dont M. Raymond Théberge, Commissaire aux langues officielles du Canada.
Événement d’ouverture du Congrès du Campus Saint-Jean, la Grande Conférence du Doyen se déroulera le jeudi 18 avril. L’invitée de cette deuxième édition de cette série de conférences annuelles est S.E. Mme Souriya Otmani, Ambassadrice de Sa Majesté le Roi du Maroc au Canada, qui présentera les réformes, les caractéristiques et les ambitions du Maroc nouveau, de son implication courageuse et innovante pour le développement de l’Afrique et plus particulièrement, pour son versant atlantique, tout en abordant les relations avec le Canada.
Au cours de cette soirée, le Doyen de la Faculté Saint-Jean, le Professeur Jason Carey, décernera à Son Excellence l’Ambassadrice le “Prix du Doyen en Innovation sociale - Développement international” pour son action entreprise en faveur du développement des relations entre le Maroc, le Canada et l’Afrique.
Nous espérons pouvoir compter sur votre présence lors de ces journées mémorables.
L'éducation est essentielle non seulement au développement individuel, mais aussi au progrès social par la formation des professionnels, des experts et des leaders. Elle favorise également l'innovation et la prospérité économique. L'éducation postsecondaire est sans doute le moyen le plus puissant de surmonter les grands défis auxquels la planète est confrontée, notamment la pauvreté, l'accès à la nourriture et à l'eau, la santé et le bien-être, la durabilité et l'environnement, de même que la justice sociale.
L'éducation en langue française constitue la pierre angulaire de la préservation culturelle et linguistique, pour les communautés francophones en situation minoritaire. L'accès à l'éducation en langue française, un droit acquis, permet aux francophones de développer des compétences et des expertises dans une variété de domaines tout en maintenant leur identité francophone. L’éducation est ainsi un catalyseur de l'épanouissement individuel et collectif, et contribue au développement socio-économique des communautés francophones en situation minoritaire.
L'accès à l'éducation postsecondaire en français est compromis par un certain nombre de défis majeurs, notamment les ressources financières et académiques limitées, la difficulté de trouver du personnel capable de travailler en français tant dans l'enseignement que dans l'administration, les barrières culturelles, et le nombre limité de programmes en français, ayant un impact majeur sur le recrutement et la rétention des étudiants francophones. En Alberta, ces défis sont aggravés par la contrainte démographique et par la dispersion géographique des communautés francophones et le nombre limité d'établissements d'éducation francophones. Tout cela entrave sérieusement l'accès à une éducation postsecondaire de qualité en français en Alberta.
Le congrès vise à susciter une réflexion collaborative sur les enjeux majeurs de l'accès à l'éducation postsecondaire en français et du rôle du Campus Saint-Jean à cet égard. En réunissant des experts de la question des droits linguistiques, des éducateurs, des représentants communautaires et gouvernementaux, des chercheurs et des étudiants, le congrès vise à identifier les défis et les opportunités, et à proposer des solutions novatrices et des recommandations concrètes pour consolider le rôle du Campus Saint-Jean quant à l'accessibilité à une éducation postsecondaire de qualité en français en Alberta, favorisant ainsi le développement durable des communautés francophones en situation minoritaire dans la province.
La Grande Conférence du Doyen – Jeudi 18 avril 2024
15h45-16h15 | Accueil |
16h15-16h20 |
Mot de bienvenue de Hassan Safouhi - Vice Doyen Principal du Campus Saint-Jean [Lien vidéo]
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16h20-16h30 |
Discours de Jason Carey – Doyen et chef de la direction du Campus Saint-Jean [Lien vidéo] |
16h30-16h35 |
Introduction de la conférencière : L’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Canada et Vice-Coordonnatrice du Groupe d’Ambassadeurs francophones au Canada, son Excellence Madame Souriya Otmani |
16h35-17h20 |
La Grande Conférence du Doyen [Lien vidéo] |
17h20-17h40 |
Questions et discussion [Lien vidéo] |
17h40-17h45 |
Ouverture du Congrès du Campus Saint-Jean 2024 |
17h45-18h45 |
Réception |
Congrès du Campus Saint-Jean – vendredi 19 avril 2024
08h00-08h30 |
Accueil & petit déjeuner |
08h30-08h40 |
Mot de bienvenu de Hassan Safouhi - Vice Doyen Principal du Campus Saint-Jean [Lien vidéo]
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08h40-08h45 | Mot de la Dre Verna Yiu, Provost et Vice-Présidente (académique), Université de l'Alberta [Lien vidéo] |
08h45-08h50 | Mot de Nathalie Lachance - Présidente de l’ACFA [Lien vidéo] |
08h50-08h55 | Mot de l’Honorable Ministre Randy Boissonnault |
09h00-09h35 |
Conférence plénière [Lien vidéo] Conférencier : Prof. François Larocque, Chaire de recherche sur les droits et enjeux linguistiques, Membre du Collège des chaires de recherche sur le monde francophone de l’Université d’Ottawa Titre : Existe-t-il un droit constitutionnel à l’éducation postsecondaire en français? RésuméL’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés garantit le droit à l’instruction primaire et secondaire dans la langue des minorités de langues officielles. Avec son objet préventif, réparateur et unificateur, l’article 23 est censé promouvoir la sécurité linguistique des communautés de langues officielles minoritaires. Pourtant, à l’heure actuelle, la pénurie d’enseignantes et d’enseignants francophones au Canada met en péril la capacité des provinces de réaliser les objectifs constitutionnels de l’article 23. La reconnaissance d’un droit à l’éducation postsecondaire en vertu de l’article 23 de la Charte constitue potentiellement une avenue réparatrice face à la présente conjoncture intenable. Afin de provoquer une réflexion sur ces enjeux, le professeur Larocque mettra en exergue certains principes, fondés dans la jurisprudence e de la Cour suprême du Canada, permettant de défendre une telle extension du libellé de l’article 23 de la Charte. |
09h35-09h45 |
Période de questions & discussion |
09h45-10h00 |
Pause santé et réseautage |
10h00-11h15 |
Panel - Thème général : Les états généraux de l’éducation postsecondaire en contexte minoritaire. [Lien vidéo] Participants :
Animateur : Martin Normand - Directeur de la recherche stratégique et des relations internationales, ACUFC |
11h15-11h45 | Période de questions & discussion |
11h45-12h00 |
Conférence plénière [Lien vidéo] Conférencier : Raymond Théberge - Commissaire aux langues officielles du Canada Titre : L’importance de l’accès à l’éducation postsecondaire en français pour la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire RésuméLes institutions postsecondaires francophones en milieu minoritaire ont connu beaucoup de défis au cours des dernières années. Dans cette conférence, le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, va discuter de l’importance de ces institutions et leurs rôles pour assurer la vitalité des communautés francophones en milieu minoritaire. |
12h00-12h15 |
Période de questions & discussion |
12h15-13h30 |
Repas du midi |
13h30-13h40 |
Discours de Mme Michèle Taïna Audette, Sénatrice |
13h40-13h45 |
Période de questions & discussion |
13h45-14h20 |
Conférence plénière Conférencier : Yann Allard-Tremblay - Professeur Adjoint, Mc Gill University Titre : Les bottines ne suivent pas toujours les babines : obstacles persistants aux contributions autochtones en science politique RésuméDans le monde académique, les savoirs autochtones, longtemps ignorés et disqualifiés, sont de plus en plus présents, notamment grâce à divers mouvements de décolonisation et d’autochtonisation des savoirs et de déparochialisation des disciplines. Malgré ce qu’on pourrait qualifier de bonnes intentions, il demeure diverses dynamiques qui continuent de faire obstacle aux contributions autochtones. En prenant la science politique comme cas de figure, je discute notamment du processus de révision par les pairs afin d’identifier certaines de ces dynamiques. Je note également comment certains obstacles aux savoirs autochtones peuvent être amplifiés dans un contexte linguistique minoritaire. Je termine en soulignant certaines pistes de solution pour contrer en partie ces dynamiques et obstacles. |
14h20-14h30 |
Période de questions & discussion |
14h30-15h00 |
Panel - Thème général : La vitalité et la pérennité de l'éducation postsecondaire: perspective de l'ACUFC [Lien vidéo] Participants :
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15h00-15h15 |
Période de questions & discussion |
15h15-15h30 |
Pause santé et réseautage |
15h30-16h05 |
Conférence plénière [Lien vidéo] Conférencière : Stéphanie Chouinard - Professeure agrégée de science politique au Collège militaire royal et à Queen’s University Titre : Réflexions sur le 'par et pour' dans le secteur postsecondaire RésuméDepuis de nombreuses années, les communautés francophones en situation minoritaire se réclament du "par et pour" -- un principe d'affirmation culturelle engageant les membres de la communauté dans la gestion et la planification stratégique des institutions la desservant. À l'heure où nos institutions sont tiraillées entre le désir de s'ancrer dans et de nourrir intellectuellement nos communautés et la nécessité de payer les comptes, entre volonté de retenir les étudiants de chez nous et de rayonner au-delà de nos frontières, est-il réellement possible de fonctionner selon le principe du "par et pour"? Ce principe est-il réconciliable avec la collégialité, au coeur de toute institution universitaire? Comment réconcilier le "par et pour" avec la collégialité? Cette communication explorera ces questions et offrira des pistes de réflexion pour l'avenir et la pérennité du réseau postsecondaire franco-canadien. |
16h05-16h15 |
Période de questions & discussion |
16h15-16h55 |
Panel - Thème général : Les associations et organismes communautaires au service de la francophonie [Lien vidéo] Participants :
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16h55-17h00 |
Période de questions & discussion |
17h00-17h35 |
Conférence plénière [Lien vidéo] Conférencière : Valérie Lapointe-Gagnon Titre : La cohabitation houleuse entre le refus du bilinguisme canadien et l’éducation postsecondaire en français en Alberta RésuméL’Alberta entretient une relation particulière avec le bilinguisme. Si le français s’est taillé une place de choix dans le tissu social du Territoire du Nord-Ouest avant la fondation de la province en 1905, il n’y a aucune mention du bilinguisme dans la Loi sur l’Alberta, entérinant sa création. Dans cet espace où le français n’avait pas droit de Cité, l’assimilation a fait son œuvre. Au moment où le bilinguisme devient un enjeu national dans les années 1960 avec la création de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, le premier ministre albertain, Ernest Manning, remet en question la pertinence de l’exercice, soulignant que les francophones dans sa province parlent anglais et qu’il serait injuste de leur octroyer ce qu’il considère comme des « privilèges » au détriment des autres communautés culturelles. Ses successeurs ne seront pas plus ouverts à la reconnaissance du français comme langue officielle sur la scène nationale et provinciale. En s’appuyant sur une analyse des archives de la Législature, des archives provinciales, des journaux d’époque et des archives du Campus Saint-Jean, cette présentation s’intéresse aux impacts du refus du bilinguisme officiel sur le développement d’une faculté francophone à l’Université de l’Alberta et, plus globalement, sur la place du français dans l’éducation postsecondaire. Reprenant les travaux du politologue Edmund Aunger, qui parle de « néolibéralisme linguistique » albertain, nous allons mettre en lumière les défis liés à la création d’un espace d’enseignement en français et à sa quête de légitimité. |
17h35-17h45 |
Période de questions & discussion |
17h45-17h55 |
Mots de la fin & remerciements |
17H55-20H00 |
Banquet et activité sociale |
Depuis l’avènement en juillet 1999, de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a intensifié et diversifié ses relations avec les pays africains en mettant l’accent sur la coopération politique, la médiation des conflits régionaux et la promotion de la stabilité par le co-developpement. Les alliances stratégiques, les partenariats bilatéraux, divers et variés, et la participation active aux organisations régionales africaines témoignent de l’engagement continu du Maroc envers le développement du continent.
Plus récemment, la communauté afro-atlantique a fait l’objet d’un intérêt renforcé du Royaume. En plus d’une présence diplomatique forte et agissante, le Maroc a lancé des initiatives visant à renforcer les échanges commerciaux et culturels avec la façade atlantique du continent. Plusieurs projets de partenariats économiques, d’accords commerciaux et d’infrastructures d’envergure, ont en effet été lancés par le Royaume pour stimuler la croissance économique, créant ainsi des opportunités mutuelles pour les pays de la région et même au-delà. Le Maroc agit pareillement en faveur de la diversité culturelle africaine en favorisant la formation académique et la promotion des programmes éducatifs en faveur de la jeunesse du continent. Toutes ces initiatives volontaires et innovantes visent à renforcer les liens humains et une compréhension plus profonde entre les peuples et les sociétés, contribuant ainsi à la construction d’une identité africaine partagée.
Mais le Maroc, c’est également et entre autres des relations privilégiées avec l’Europe, les Etats-Unis et le Canada. Les liens du Maroc avec le Canada sont caractérisés par une coopération multisectorielle dont les volets politique, économique, commercial et culturel et humain ne cessent de se densifier. Les deux pays entretiennent des liens cordiaux depuis maintenant 62 ans et sont plus que jamais résolus, dans un monde tourmenté, en proie à de nombreuses crises, conflits et transformations rapides, à faire face ensemble aux nombreux défis communs, que ce soit dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, de la sécurité énergétique, alimentaire, de la croissance partagée, du développement durable et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Au cours de cette conférence, S.E. Mme Souriya Otmani, Ambassadrice de Sa Majesté le Roi du Maroc au Canada, présentera les réformes, les caractéristiques et les ambitions du Maroc nouveau, de son implication courageuse et innovante pour le développement de l’Afrique et plus particulièrement, pour son versant atlantique. Tout en abordant les relations avec le Canada, la conférence portée par l’Ambassadrice offrira un aperçu détaillé des opportunités que la vision Afro-Atlantique du Maroc recèle pour la coopération Canada-Maroc et aussi et surtout pour la coopération Canada-Afrique et pour la construction d’un espace atlantique stable et prospère.