Les francophonies minoritaires canadiennes et « leurs » immigrants : possibilités et obstacles à la cohésion communautaire.

Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence de M. Leyla Sall, professeur de sociologie à l'Université de Moncton, le jeudi 3 novembre 2022 dès 17h00 au Grand Salon du Campus Saint-Jean. 

Récipiendaire du Prix d'excellence en sociologie de langue française de la Société canadienne de sociologie de 2021 pour son livre L’Acadie du Nouveau-Brunswick et « ces » immigrants francophones. Entre incomplétude institutionnelle et accueil symbolique, M. Sall nous présentera le fruit de ses recherches dans une conférence qui s'intitule « Les francophonies minoritaires canadiennes et « leurs » immigrants : possibilités et obstacles à la cohésion communautaire ». Vous trouverez le résumé à la fin du présent message, ainsi qu'une affiche en pièce jointe.

Pour accommoder le plus grand nombre de personnes possible, une option en ligne est également offerte.

• Pour la conférence en salle, nous vous prions de réserver gratuitement ici : https://www.eventbrite.com/e/443325347047

• Pour l'accès virtuel, rejoignez-nous sur Zoom : https://zoom.us/meeting/register/tJ0oc--rqzwpHdFqC0lrXmwo1Znpdiq4kNt0

Des boissons et un goûter seront servis.

N'hésitezpar à diffuser l'invitation dans vos réseaux. Au plaisir de vous voir en grand nombre le 3 novembre!

Cordialement, 

Anne-José Villeneuve

Présidente par intérim, Acfas-Alberta

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Les communautés francophones en situation minoritaire (CFSM) du Canada ont opéré une transformation sociétale remarquable durant la première décennie des années 2000. De communautés revendicatrices de services, elles sont devenues des communautés d’accueil d’immigrants francophones. L’objectif visé est le maintien de leur vitalité démographique, linguistique et économique par l’ajout de nouveaux locuteurs. Une fois cette transformation achevée se pose le défi de la cohésion communautaire. Comment faire société en intégrant la diversité ethnoculturelle lorsqu’on a eu tendance à protéger ses spécificités identitaires? Comment concilier logiques ethniques et citoyenneté civile inclusive lorsqu’on est minoritaire? Nos résultats de recherche démontrent qu’il existe des facteurs favorables à la cohésion communautaire : partage du français considéré comme un bien commun, un discours des élites favorable à l’immigration, des espaces communautaires francophones rassembleurs, des institutions d’enseignement où cohabitent immigrants et résidents locaux, un sentiment d’appartenance latent. Toutefois, il existe de nombreux obstacles à la cohésion communautaire : une segmentation des communautés francophones, une hiérarchie des locuteurs francophones selon leur accent et leur « race », une instrumentalisation de l’immigration perçue de manière négative par les nouveaux arrivants, des distances socio-spatiales, et des discriminations à l’emploi dans des secteurs du marché du travail contrôlés par les CFSM. Au-delà des obstacles, les immigrants généralement souhaitent mieux connaître les CFSM et veulent bâtir un projet de francophonie commune. Aussi ont-ils émis des recommandations pouvant faciliter la « désethnicisation » des interactions et des institutions de leurs communautés d’accueil.