L'objectif ultime de cette entente de collaboration est d'offrir une formation accélérée qui permettrait aux étudiants qui se qualifient de compléter leur baccalauréat (BA) et leur JD (Juris Doctor en français) dans une période de 6 ans au lieu de 7 ans.
« La démarche que nous entamons aujourd'hui est une façon pour nous de mieux travailler avec vous afin de répondre non seulement à ce qui est au cœur de notre raison d'être, soit de répondre aux besoins de formation en droit des francophones hors Québec, mais aussi de contribuer plus directement à relever certains défis pour les communautés comme les nôtres », a soutenu Fernand de Varennes.
Le doyen de la Faculté Saint-Jean abonde dans le même sens : « Voici une belle opportunité pour nos étudiants qui désirent effectuer leur JD en français. Obtenir leur baccalauréat et leur JD dans une période de six ans est certainement quelque chose qu'ils apprécieront », mentionne Pierre-Yves Mocquais.
M. Mocquais rappelle que l'objectif est d'encourager les étudiants de la Faculté Saint-Jean à s'orienter vers les professions judiciaires avec comme objectif ultime d'améliorer l'accès aux services juridiques en français dans l'Ouest canadien, plus particulièrement en Alberta.
« Les étudiants pendant leur 3e année ici pourront faire une demande à l'Université de Moncton et ce ne sera que les meilleurs étudiants qui pourront y accéder. Ensuite, leur première année à Moncton sera validée et transférée afin de permettre à ces étudiants d'avoir les crédits nécessaires en lien avec leur 4e année de leur BA ici », enchaîne le doyen adjoint, Gestion des études au CSJ, Denis Fontaine.
Des étudiants qui se dirigent vers l'Est pour poursuivre des études en droit en français n'est pas un phénomène nouveau. « Nous avons déjà de nos étudiants qui vont à Ottawa ou à Moncton. On voulait simplement renforcir cette francophonie et tenter de faciliter le cheminement académique de nos étudiants intéressés à faire leurs études en droit en français », mentionne M. Fontaine.
Grâce à cette entente, l'Université de Moncton entend aussi prendre les mesures pour éventuellement offrir à un nombre garanti d'étudiants du Campus Saint-Jean, l'opportunité de faire des études de common law complètement en français, grâce à cette voie passerelle permettant de compléter en six ans deux baccalauréats.
« Éventuellement, nous comptons aussi offrir au moins une bourse à une étudiante ou un étudiant du CSJ, couvrant tous les frais de scolarité pour la première année d'études en droit, donc automatiquement un tiers des frais de scolarité pour tout le programme de droit », affirme M. de Varennes.
La Faculté de droit de l'Université de Moncton reconnaît qu'il est aussi important pour les futurs étudiants franco-albertains de revenir chez eux pendant et après leurs études. « Nous avons commencé à mettre en place un programme pour encourager les personnes qui étudient le droit chez nous afin qu'elles reviennent chaque été dans leur province d'origine pour des stages ou du travail d'été dans des cabinets d'avocats, des centres d'information juridique ou des organismes communautaires afin que ces personnes maintiennent leurs liens avec le milieu et ainsi améliorent la possibilité de leur retour, au terme de leurs études, pour contribuer dans leur communauté », explique Fernand de Varenne.