Recrutée dans son pays natal par Denis Fontaine, doyen adjoint au soutien académique, Francesca n'avait aucune idée de ce qui l'attendait en Alberta. À sa grande surprise, l'étudiante a été accueillie au Campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta et a pu, au travers de ses quatre années d'études, développer un sentiment d'appartenance qui lui a permis de s'enraciner dans la communauté franco-albertaine qu'elle chérit maintenant. « Peu importe ce que je ferai dans la vie, je veux faire la promotion de la communauté francophone dans laquelle je vis », prévoit Francesca.
À sa première année d'études au CSJ, Francesca ne connaissait pas encore toutes les possibilités qui s'offraient à elle. « Je n'étais pas encore très engagée au sein de ma communauté, ma famille et moi, nous arrivions au pays, et nous étions en période d'adaptation. J'avais plusieurs cours, c'était un peu difficile de m'investir auprès des nombreux mouvements étudiants », se souvient-elle, les yeux lointains. Or, Francesca n'a pas perdu de temps pour se faire connaître et pour s'impliquer davantage dans la communauté.
Et pour cause! En troisième année, Francesca est devenue co-présidente de L'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), un mouvement d'étudiants qui cherchent à sensibiliser leurs pairs aux enjeux sociopolitiques et économiques dans les pays du tiers-monde. Elle en parle modestement. « C'est ce qui m'a permis de mieux connaître les procédures des clubs étudiants », mentionne Francesca. « J'aimais organiser des événements avec l'équipe, on a eu beaucoup de plaisir », confie-t-elle.
Son engagement ne s'arrête pas là. En plus de l'aide qu'elle apporte au sein du club, Francesca s'investit aussi en tant que tutrice en anglais à La Centrale, un service offrant de l'aide académique gratuite aux étudiants qui éprouvent des difficultés dans la langue de Shakespeare.
De grandes fiertés
Deux éléments lui viennent à l'esprit quand on lui demande quelles sont ses plus grandes fiertés. Elle cite d'abord son élection, au printemps 2015, à la vice-présidence de l'Association des universitaires de la Faculté Saint-Jean (AUFSJ). « Les différents piliers de cette position m'ont vraiment permis d'être porte-parole pour les étudiants. Tout au cours de l'année universitaire qui vient de se terminer, j'ai été leur voix lorsque venait le temps d'exprimer les différents enjeux », indique Francesca. Elle raconte que cette expérience lui a permis de connaître encore plus d'étudiants et de se rapprocher de l'équipe avec laquelle elle avait travaillé. « On a passé énormément de temps ensemble. C'était vraiment agréable. On a appris à se connaître, on a organisé des activités, on a eu beaucoup de plaisir », note-t-elle.
Le second aspect de son parcours qui la rend le plus fière relève humblement d'une passion partagée par bien des gens en Alberta. « J'aime le fait que nous faisons tous partie de la communauté francophone. C'est cette grande valeur commune qui nous relie tous et je valorise vraiment ce sentiment d'appartenance », se réjouit-elle.
Se sentir comme chez soi
Pour la jeune femme, le CSJ s'est révélé une incroyable université du savoir. Au zénith de son voyage académique, la principale intéressée a pu développer des relations et plusieurs qualités. Ce qu'elle a apprécié : le support infini du personnel. « On n'est jamais laissé à soi-même. Tu peux aller parler à ton professeur ou aux membres des organisations à n'importe quel moment, et tu reçois toujours le support nécessaire », souligne la jeune finissante. « La communauté est forte, les liens sont tissés serrés », applaudit-elle.
À un point tel que l'hospitalité des gens du CSJ a réellement ému Francesca. « Dans les couloirs, on te connait et on te sourit. Même que parfois, on ne te connait pas, et on te sourit quand même, parce que c'est un endroit très accueillant », a-t-elle insisté, touchée.
Regard vers l'avenir
De nature ambitieuse, Francesca songe à gravir les échelons du monde du droit. Celle-ci éprouve un réel attachement pour la ville d'Edmonton et souhaite y rester. Elle assure cependant que son intérêt pour le dépassement professionnel ne l'empêchera jamais de quitter la capitale provinciale si elle le doit pour poursuivre son parcours académique. Cela dit, Francesca n'aura retiré que du bon de son séjour au Campus Saint-Jean. « On se sent chez nous, je me sens vraiment chez moi, ici », termine nostalgiquement l'étudiante.
Son passage à Saint-Jean est terminé, mais elle ne sera pas trop loin pour au moins une autre année. En effet, en mars dernier, elle a remporté ses élections au poste de vice-présidente (vie étudiante) au sein de la Student Union de l'Université de l'Alberta. Son mandat d'un an la ramènera certainement au CSJ de temps à autre…