En effet, en plus de Colin Champagne et Patrick Cajina Cortez, Victorine Abe Mimbe est montée sur scène pour représenter la première cohorte de finissants du Centre collégial de l'Alberta (CCA).
Rappelons qu'en septembre 2014, le CCA a ouvert ses portes en offrant le programme de Technique d'administration des affaires (TAA). « Sur la ligne de départ, nous étions 17 étudiants », se rappelle Victorine. « Pendant deux ans nous avons suivi le programme de TAA offert en collaboration avec le Northern Alberta Institute of Technology. Au cours de notre cheminement académique, nous avons apprécié la teneur des enseignements, et enrichi nos backgrounds respectifs. Tant d'acquis qui nous permet d'être compétitifs sur le marché du travail tant au Canada qu'à l'international », ajoute-t-elle.
Selon la finissante, « notre formation en français dans un environnement anglophone est une valeur ajoutée indéniable. Pour tout dire, le bilinguisme est un gros atout sur le marché du travail au quotidien ».
Diplômé du Baccalauréat ès arts, Patrick Cajina Cortez va plus loin. « Le Campus Saint-Jean est un campus diversifié, avec une mosaïque de cultures, de programmes et de langues. En effet, c'est une porte ouverte au multiculturalisme, à la diversité et au développement personnel », affirme le jeune homme. « Cet échange de culture canadienne avec les cultures internationales est quelque chose d'unique, et nous aimerions remercier tous ceux qui ont fait l'effort d'assurer que tous les étudiants du Campus, internationaux ou domestiques, se sentent qu'ils font partie de la Famille Saint-Jean », ajoute-t-il.
Pour Colin Champagne, également diplômé en arts et qui a agi comme président de l'AUFSJ (association étudiante) au cours de l'année universitaire 2015-2016, le CSJ est unique. « Lorsqu'on rencontre des gens du Campus nord, d'Augustana ou d'ailleurs, plusieurs vont mentionner le fait que le CSJ a une atmosphère familiale et communautaire. Il faut admettre que le Campus Saint-Jean est une faculté exceptionnelle au Canada », déclare-t-il.
Comme le souligne Colin Champagne, l'étudiant fait le choix d'étudier au CSJ pour diverses raisons. « Chaque matin, les francophones et les francophiles doivent décider en se levant s'ils vont vivre en français ou en anglais. Pour plusieurs, l'option facile est de vivre en anglais, mais nous avons décidé de vivre en français. En choisissant le CSJ, nous avons pris une décision de se baigner dans la communauté francophone et de parler la langue de Molière. Ça aurait été facile d'aller étudier au Campus Nord et d'apprendre en anglais, cependant nous avons pris le chemin moins fréquenté. Nous sommes les pionniers du futur », indique-t-il.
Les trois étudiants ont tenu à remercier les membres du personnel administratif et académique pour leur appui inconditionnel au cours de leur parcours à Saint-Jean. « L'avantage d'être étudiant au Campus est que l'on n'est pas un simple numéro, mais un nom. Chaque professeur connaît ses étudiants de visage et fait l'effort d'apprendre leur nom. C'est une réalité qui ne se produit pas au Campus Nord », mentionne Colin Champagne.
Victorine, quant à elle, a tenu à remercier les gens qui ont rendu « tangible ce projet cher à la communauté franco-albertaine. Par la même occasion, nous remercions le Campus Saint-Jean d'avoir facilité notre intégration au sein de sa communauté », lance-t-elle.
Patrick, pour sa part, en a profité pour remercier notamment les chauffeurs des minibus qui font la navette au quotidien entre le CSJ et le Campus Nord. « Dans la plupart des institutions académiques, je dirais que les chauffeurs de bus ne jouent pas nécessairement un aussi grand rôle dans la vie quotidienne des étudiants, mais ici, au Campus Saint-Jean, vous avez toujours été là pour nous montrer le chemin. Merci pour vos mots d'encouragement et pour chaque conversation inspirante qui a eu lieu sur votre minibus. »
Les finissants sont maintenant prêts à passer à la prochaine étape de leur vie. « En terminant notre programme de Technique en administration des affaires, au moment où nous achevons notre parcours au Centre collégial de l'Alberta, nous sommes ambassadeurs à vie de cet établissement », déclare Victorine Abe Mimbe.
« L'expérience universitaire nous a ouvert plusieurs portes. Certains d'entre nous deviendront enseignants, d'autres des scientifiques ou peut-être même des entrepreneurs. Et pour quelques-uns, le chemin n'est pas encore coulé dans le béton », soutient Patrick Cajina Cortez.
« Nous sommes les enfants du campus et nous sommes des fruits exotiques prêts à être cueillis par le marché du travail. Chers amis, nous avons eu des bons temps et des mauvais temps, mais je vous assure que le CSJ nous restera cher pour toujours. Nous ne serons plus physiquement au CSJ, mais nous ne pouvons pas enlever le CSJ de notre sang », conclut Colin Champagne.