Le mandat d'animer cette célébration avait été confié à Lucille Mandin et David Vergote. Ceux-ci ont rappelé que la Cérémonie de la lumière était empreinte de symbolisme. « D'abord, la lumière, symbole de création, de connaissance et de purification. Ensuite, l'aspect « transition », la fin d'un chapitre et le début d'un autre », ont-ils affirmé.
C'est le doyen de l'établissement universitaire francophone, Pierre-Yves Mocquais, qui a livré le premier discours. « Aujourd'hui, vous les finissants de la classe de 2016, alors que vous vous préparez à voler vers d'autres horizons, vous allez passer le flambeau à ceux qui vous suivent, les invitant par-là à suivre vos pas et à poursuivre ce processus dans lequel vous êtes engagés, de réaffirmer et de célébrer la langue française ainsi que la dualité linguistique canadienne et l'identité canadienne », a-t-il soutenu.
« Pour certains d'entre vous, il s'agira de poursuivre d'autres études, au niveau supérieur, maîtrise et peut-être même doctorat. Pour d'autres, ce sera la recherche d'un emploi et le début d'une contribution à la société canadienne qui sera aussi unique que chacun d'entre vous l'est. Si vous me permettez une telle expression, vous êtes une « espèce rare » : détenteurs d'un diplôme universitaire en français, vous êtes aussi bilingues dans une partie du Canada qui, traditionnellement, n'en produit pas beaucoup. Vous êtes en ce sens unique et possédez un avantage sur vos pairs qu'il ne vous faudra pas oublier », a-t-il ajouté.
Ce dernier a rappelé que les finissants bénéficiaient d'une expérience unique, celle d'avoir étudié dans le cadre de l'une des 100 meilleures universités au monde, dans l'une des cinq meilleures universités du Canada, l'Université de l'Alberta, tout en vivant cette expérience dans le cadre intime d'une institution universitaire francophone à la fois unie et diversifiée.
« Vous terminez donc cette étape de votre vie avec des atouts incontestables, celui d'avoir en main un diplôme qui est reconnu nationalement et internationalement, celui de maîtriser les deux langues officielles du Canada, celui d'avoir élargi vos connaissances et votre savoir-faire dans un cadre qui privilégie les relations interculturelles et la compréhension mutuelle, celui d'avoir pris conscience de ce que sont les besoins de notre monde au-delà de votre cercle immédiat, un monde qui, vous le savez est en voie de plus en plus rapide de transformation », explique le doyen Pierre-Yves Mocquais.
Le doyen les a invités à être fiers. « Soyez fiers, comme je le suis, comme nous le sommes tous, de votre parcours universitaire, ici à Saint-Jean. Regardez à votre gauche et à votre droite, tout comme vous, les quelque 100 finissants du Campus cette année resteront à jamais membres de cette grande famille de Saint-Jean. Et regardez derrière vous, et saluez vos parents et les membres de vos familles sans lesquels vous n'auriez pas pu accomplir ce que vous aviez entrepris lorsque vous avez mis le pied pour la première fois au Campus Saint-Jean », lance-t-il.
Même s'ils ont terminé leurs études, ces derniers resteront à jamais liés à Saint-Jean. « À compter de maintenant, à titre d'anciens, vous devenez les ambassadeurs de votre établissement universitaire francophone! Soyez fiers de vos réussites universitaires et n'ayez pas peur de dire que vous avez étudié au Campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta. Un Campus unique autour duquel rayonne une belle et grande famille internationale », conclut M. Mocquais.
Cette présentation a été suivie par un discours de Randy Boissonnault, le député fédéral pour Edmonton-Centre et secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine canadien. Un ancien étudiant du Campus Saint-Jean, M. Boissonnault a invité les finissants à aller au bout de leurs objectifs. Pour ce faire, il leur a demandé de dresser une liste de 5 à 7 objectifs ou rêves à réaliser d'ici 10 ans. C'est en faisant cet exercice qu'il s'était fixé l'objectif de faire un Iron Man et de devenir député, deux choses qu'il a réalisées ces dernières années.
Passation de la lumière
Nouveauté cette année lors de la Cérémonie de la lumière, quatre finissants du Campus Saint-Jean (Loubna Laaouad, Laure Tiepo, Alex Schoeddert et Wren Ellis) ont allumé une chandelle qu'ils ont ensuite donné à quatre étudiants (Moise Kamba, Djeneba Coulibali, Daniella Ngaleu Tchamtcheu et Adam Brown) qui poursuivront leurs études au CSJ en septembre 2016.
Ce geste symbolique a permis de transmettre la lumière d'une cohorte qui termine à une qui continue. Ils ont ainsi transmis le feu sacré de Saint-Jean, un feu sacré qui existe depuis 1908, soit la création de l'établissement.
À la suite de cette transmission de lumière, les finissants ont été appelés un à un pour recevoir les félicitations du doyen et du représentant de leur section. Ils ont ensuite signé le registre officiel et ont reçu un cadeau de la part du Campus Saint-Jean.
Après avoir partagé un léger goûter, les finissants et leur famille se sont ensuite dirigés à leur « Bal des finissants ».