Particulièrement intéressé par les questions environnementales et de gestion des ressources naturelles, Bruno enseigne aujourd'hui la macro-économie. « J'ai beaucoup aimé ma première session. J'ai eu de très bons commentaires de la part des étudiants », débute Bruno Nkuiya. Celui qui s'est spécialisé, au fil des années, en économie des ressources naturelles soulève qu'il a eu beaucoup de plaisir en enseignant la macro-économie. « Il y avait certaines choses, comme dans le calcul du PIB, dont je ne m'étais pas vraiment questionné. Dans le cadre du cours, j'ai eu la chance de peaufiner mes connaissances à ce sujet et j'ai pu l'apprendre aux étudiants », explique-t-il.
Offrir le soutien nécessaire
Le professeur adjoint estime que son cours a été très bien reçu en général. « Certains étudiants ont trouvé que le contenu était très intéressant », note-t-il. Pour ceux qui ont éprouvé plus de difficultés, M. Nkuiya s'est toujours assuré de mettre à la disposition des étudiants tout le matériel nécessaire pour favoriser leur compréhension.
Selon lui, l'accessibilité à ces ressources a été plus qu'utile pour certains de ses étudiants. « Quelques-uns d'entre eux ont parfois des petites difficultés avec la langue, alors si on rend le matériel plus disponible, on fait en sorte qu'ils aient tout en mains pour mieux réussir », indique celui qui laisse toujours sa porte ouverte pour les étudiants qui ont des questions.
Un parcours atypique
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la route qui a mené Bruno au Campus Saint-Jean est captivante. En effet, originaire du Cameroun, Bruno a fait ses études à l'Université de Montréal; études qui lui ont permis d'effectuer des recherches sur ce qui le passionne, c'est-à-dire des questions environnementales, en plus d'y obtenir son doctorat. Ensuite, un poste s'est ouvert à Santa Barbara, en Californie, et il n'a pas hésité à soumettre sa candidature. « Des gens de tous les continents avaient présenté leur candidature, mentionne-t-il, et j'ai été choisi comme finaliste. »
Ce que Bruno a apprécié de son expérience californienne, c'est d'avoir pu mettre toutes ses recherches en pratique. « Dans le cadre de mon doctorat, j'avais suivi des questions très théoriques, alors quand je suis arrivé en Californie, il était question pour moi d'appliquer ma théorie », fait-il savoir.
Avant de venir travailler au CSJ, Bruno travaillait comme chercheur au sein de l'entreprise Sustainable Fisheries Group, un groupe qui combine des enjeux biologiques, économiques, sociaux et environnementaux pour contribuer à une utilisation soutenable des ressources marines. Son mandat était de trouver des façons d'implémenter des politiques de pêche dans différentes parties du monde. « On était souvent approché par les gouvernements étrangers pour travailler sur des projets variés », explique-t-il.
Bruno est convaincu que l'économie et l'environnement vont de pair. Selon lui, pour comprendre les enjeux qui nous entourent, il faut penser au fondement de l'économie. C'est ce qu'enseigne Bruno à ses étudiants. « Pourquoi on a fondé l'économie? », questionne le professeur. « Parce que les ressources sont rares. Dans mes recherches, je propose des politiques qui permettent de faire une balance optimale entre le gain économique dégagé d'une activité et la conservation », élabore-t-il.
C'est d'ailleurs ce qu'il tente d'inculquer à ses étudiants. « J'essaie de faire la même chose dans mon enseignement. Je fais d'abord de la sensibilisation, j'explique, et ensuite, je propose des outils de gestion pour améliorer la situation actuelle », décrit-il.
Communication et positivisme
En ayant vécu au Québec, aux États-Unis et en Alberta, Bruno a pu acquérir un large éventail de connaissances en termes de diversités linguistiques. Il a pu noter les différences entre les nombreuses communautés francophones du pays. « À Montréal, c'est très francophone. En Alberta, les francophones sont en situation minoritaire. La seule grande différence, c'est les accents. Mais en dépit des multiples accents, les gens se font clairement entendre. Les objectifs peuvent toujours être atteints, pourvu que l'on continue de communiquer », persuade-t-il.
À ses dires, le positivisme est un point qu'ont en commun plusieurs civilisations. « Le fait que les gens essaient toujours de demeurer positifs, même si c'est parfois difficile, ça permet à tout le monde de trouver son compte dans un système », présume le professeur.
Même si la décision de partir de la Californie vers Edmonton pour devenir professeur adjoint au CSJ n'a pas été la plus simple à prendre, Bruno n'entretient visiblement pas de regret. Les étudiants n'ont vraisemblablement aucune inquiétude à avoir quant à la pertinence de l'enseignement du professeur Bruno Nkuiya! Dès le retour de la saison estivale, vous aurez probablement l'occasion de le croiser au campus, s'il n'est pas en train de parler d'économie, d'environnement… ou les deux!