Meet Imane Elmellouki
Pour célébrer le Mois de la Francophonie albertaine 2021, nous vous proposons de découvrir une sélection de profils d'étudiants du Campus Saint-Jean. Talentueux, ambitieux, dédiés, dynamiques, et ayant des parcours divers, nos étudiants représentent l'avenir de la francophonie. Cette semaine, ainsi qu'à l'occasion de la Journée internationale de la Femme, rencontrez Imane Elmellouki - diplômée B.Sc. et étudiante en B.Ed./Après-Diplôme
Peux-tu te présenter?
Je m’appelle Imane. Mes parents sont originaires du Maroc, mais j’ai grandi dans la ville de Montréal au Québec. J’ai habité au Québec pendant 15 ans avant de déménager ici à Edmonton avec mes parents, où je suis allé à l’Ecole francophone Gabrielle Roy. Ensuite, je suis venu au Campus, j’ai fait mon bac en sciences biologiques avec une mineure en sciences physiques. Je suis maintenant la présidente du Regroupement des étudiants dans le domaine de la santé, vice-présidente aux étudiants internationaux dans l’Association des universitaires de la Faculté Saint-Jean, et je suis membre de la cellule de crise du Campus. Je fais aussi partie des alumni de Gabrielle Roy. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup la nature, j’adore être avec mes amis et avec d’autres étudiants, et vraiment profiter de l’aspect social de ma carrière universitaire. J’aime aussi faire du karaté, c’est quelque chose qui m’aide à me surpasser, à vraiment m'extérioriser et à me sentir bien.
Pourquoi as-tu choisi de venir étudier au CSJ?
Ayant grandi francophone à Montréal, pour moi c’était vraiment important de maintenir un environnement francophone. Cela faisait partie de mon identité, et pour moi c’est plus qu’un moyen ou une langue de communication. C’était qui j’étais. Ici au Campus Saint-Jean, j’ai la chance - tous les jours - de rencontrer des personnes qui viennent du monde entier. Mais on est tous regroupés et unis par le français; cela forme une communauté incroyable. C’est un campus où il y a beaucoup d’occasions de s’impliquer, où la vie étudiante est vivante et dynamique. Il y a toujours quelque chose qui se passe. C’était donc une série de facteurs qui m’ont poussée à venir au campus, et je suis très fière d’avoir fait ce choix. J’ai fait mon bac et c’était une expérience incroyable. Aujourd’hui, même en Après-Diplôme, et même si je le fait depuis la maison, cela continue à être une expérience qui m’influence d’une très bonne manière.
Tu es très active au sein de la Communauté du Campus Saint-Jean - que représente pour toi cette communauté?
Avec le temps, j’ai appris à connaître beaucoup de différentes personnes qui viennent de partout dans le monde, mais le fait d’être tellement rattachés à notre fierté d’être francophones, cela fait que pour moi ce n’est même plus une communauté: c’est presque une famille. Les étudiants avec qui je travaille, que je rencontre, créent un sentiment d’appartenance qui est très, très fort, et on continue de travailler ensemble pour enrichir notre expérience, pour aider d’autres étudiants à s’intégrer, et rendre cette expérience qu’est l’Université la meilleure qu’elle puisse être. C’est grâce à celles et ceux qui m’ont marquée qu’aujourd’hui je ressens un grand sentiment d’appartenance.
Aujourd’hui 8 mars, nous fêtons la Journée internationale de la Femme. Quel message as-tu pour les jeunes femmes qui te suivent?
Tout d’abord, je voudrais prendre le temps de souligner l’importance de célébrer cette journée. Il faut penser aux femmes du passé qui ont travaillé très fort pour obtenir les changements et les droits dont nous, en tant que femmes, bénéficions aujourd’hui. Il faut aussi célébrer les femmes d’aujourd’hui, qui continuent à faire en sorte que ce soit un monde meilleur et que l’on puisse faire tout ce que l’on souhaite faire en tant que femme.
Ne laissez aucune barrière se dresser sur votre chemin. Trouvez ce que vous voulez faire et allez-y, foncez! Ne laissez personne dire que vous ne pouvez pas faire un certain métier, ou que vous ne pouvez pas faire quelque chose que vous voulez faire - vous en êtes capable, vous avez toutes les capacités dont vous avez besoin... et soyez très fières car les femmes peuvent accomplir tellement de choses, tous les jours. En tant que femme, c’est important d’avoir une vision sur tout ce que l’on peut faire pour le futur, que ce soit les femmes qui restent à la maison et décident d’être femme au foyer, ou que ce soit les femmes qui ont des carrières professionnelles. Ne vous enfermez pas dans un carré, et respectez toutes les visions. Il est important de continuer à travailler pour se faire entendre et continuer d’avancer.
Quel impact la COVID a-t-elle eu sur toi?
Honnêtement, au début, oui c’est sûr, c’était difficile, car je n'étais pas habituée et j’étais coupée de tous les gens. Je suis quelqu’un qui adore parler et rencontrer les gens. Le fait d’être à la maison était difficile mais je me suis rendu compte que ce n’est pas parce qu’on est confiné ou que l’on est en quarantaine que l’on n’a plus la chance de faire ce que l’on aime faire, ou de parler, ou contacter des gens. Il faut trouver quelque chose qu’on aime faire. Moi ce que j’ai fait, j’ai trouvé ce que j’aimais faire, puis j’ai continué à le faire, ainsi qu’à prendre soin de moi-même. C’est important de ne pas laisser l’isolement prendre le dessus sur nos pensées, pour éviter de tomber dans les situations où il y a de l’anxiété ou des situations négatives. Aujourd’hui, ça m'a affecté positivement car je trouve que je me gère mieux, je me connais mieux, j’ai appris à me connaître, j’ai commencé beaucoup d’activités différentes car maintenant que je suis à la maison, j’ai plus de temps. Je dis donc que c’est un mal pour un bien; à la fin il faut toujours essayer de voir le positif même dans le mauvais. Même si au début c’était difficile, cela a eu des effets positifs sur la personne que je suis aujourd’hui.
Quel message souhaiterais-tu faire passer aux étudiants et à la communauté?
Prenez soin de vous. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à contacter quelqu’un, que ce soit les organisations étudiantes de l’université qui sont là pour les aider, que ce soit la cellule de crise du Campus Saint-Jean, que ce soit quelqu’un à la maison en qui vous avez confiance, ou dans votre entourage, parce que c’est vraiment important d’avoir en place un système de soutien pour surmonter toutes les épreuves difficiles que l’on est en train de traverser en ce le moment. Continuez à travailler sur vous-mêmes et persévérez. Si l’on ne voit toujours pas la fin, il faut néanmoins continuer à rester positif et à se soutenir les uns les autres. Bientôt, tout reviendra à la normale et on en rira... un jour.
Que vois-tu dans ton avenir?
Quand j’ai fini mon bac, je m’étais inscrite en pharmacie; j’avais été acceptée au Campus Nord de l’Université de l’Alberta. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que je voulais, parce que je veux une carrière où je peux vraiment impacter les gens, où je peux parler pour des gens qui n’ont pas nécessairement la chance de parler pour eux-même. Alors j’ai complètement changé de voie de carrière, et j’ai fait un Après-Diplôme en éducation. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup les enfants. J’espère qu’obtenir un emploi dans le domaine de l’éducation me donnera la chance de m’impliquer dans la communauté. En tant que professeur, on voit des parents et des enfants tous les jours - et les situations sont peut-être difficiles à la maison. Cela me permettra tout d’abord d’être avec les enfants, mais aussi de les aider à traverser ces situations difficiles qu’ils subissent à la maison, et de leur fournir toutes les ressources nécessaires pour pouvoir se développer en des adultes qui impliqués et responsables, et qui vont s’intégrer - c’est pour cela que j’ai choisi cette carrière.